Une courte Bio
Résumé une carrière aussi longue et aussi riche que celle de Savio, sur une simple page web, relève de l’exploit. Cette courte bio ne se veut pas exhaustive, mais un simple survole rapide et sans prétention, car en définitive pour un musicien, ce sont les notes et non les mots qui en parlent le mieux. Dans les glorieuses années 50, malgré la déferlante du rock and roll et de ses guitares électriques, l’accordéon reste l’instrument emblématique de la musique populaire, c’est donc tout naturellement vers lui que le jeune Salvatore va se tourner. Choix qui s’avère être le bon, puisque très rapidement le piano à bretelles n’aura plus de secrets pour lui (et son talent lui, n’aura plus de secrets pour personnes).
Tout va dès lors très vite à 13 ans, le voici déjà récompensé par ses pères au championnat de Belgique d’accordéon et à 14 il s’investit dans un groupe « Les copains de l’accordéon ». Justement, « le voici le temps des copains » les yéyés enflamment la jeunesse des années 60 et son instrument de prédilection perd un peu de son éclat, qu’à cela ne tienne, Salvatore est un jeune homme moderne plein de ressources, il sera donc tour à tour, guitariste et batteur, de plus il chante et fort bien en plus. Les modes n’ont qu’un temps, c’est bien connu et les yèyès sombrent avec leurs guitares et leur wap dow wap, pour faire place aux hippies et autres babas cool, qui dans leurs bagages, transportent un instrument quasi incontournable… « l’orgue électronique ». Dès lors, il est impératif pour un groupe des années 70 d’inclure un claviériste sous peine d’être taxé de ringard, et ça! Salvatore le sait.
Un accordéoniste c’est aussi un claviériste (bon, les touches ne sont pas vraiment au même endroit). Mais, qu’à cela ne tienne, curieux de tout ce qui se trame dans le monde de la musique, il a repéré un instrument hybride encore inconnu, fusion entre l’accordéon et l’orgue électronique. C’est l’instrument (presque) parfait, il allie le son et le look sur scène. De nouveau, tout va très vite, musicien accompli et expérimenté, il a tout ce qu’il faut pour multiplier les casquettes, outre les soirées dansantes et bals populaires ou il est fort demandé, le travail en studio le passionne, il y compose arrange et mix pour tout de sorte d’artistes sans oublier le cinéma et la publicité dont le thème des chocos Mio reste un must des entractes des salles obscures Liégeoise.
Au début des années 80, il va s’associer au très talentueux batteur Vincent Bellini pour former le duo « Savio-Bellini » et de nouveau c’est une réussite tant professionnelle qu’artistique. Les Organisateur Liégeois vont les plébisciter, on les verra dans toutes les grandes salles mythiques de la région, comme l’éden Palace ou encore la légia, mais aussi dans les dancings spécialisés dans le 30/40 comme on les nommait à l’époque. Le fonds de commerce du duo, c’est une musique de fête, qui swing, et qui vous pousse irrésistiblement sur la piste de danse. Si leur répertoire est très éclectique, le Boogie-Woogie est de toute évidence leur terrain de jeu, adaptant des standards de la variété et multipliant les compositions personnelles dans un style inimitable.
C’est aussi « les années BlakJack » du nom du fameux label, sur le quelle ils enregistreront de nombreux 45Trs. Il reste aujourd’hui, un témoignage de cette période sous la forme de 2 CD’s qui regroupent les titres les plus emblématiques du duo ainsi que leur nombreuse collaboration avec différents artistes tels qu’Antony Lee Cooper ou Ella WOODS (Platers) et bien d’autres encore, mais la liste est trop longue que pour les énumérer tous ici.
Dans le courant des années 90 (2000 ???), les deux musiciens emprunteront des chemins différents. Savio consacrera de plus en plus de temps en studio, il sera au cœur des nouvelles productions BlakJack, multipliant les collaborations tout en continuant à se produire en scène.